Un an après la mise en place des premiers PGE, les entreprises doivent désormais se positionner sur les modalités de remboursement.
Plusieurs choix sont possibles.

L’Etat avait prévu un montant de PGE à accorder à hauteur de 300 milliards d’euros. Depuis, plus de 600.000 entreprises ont souscrit un PGE pour un montant total d’environ 130 milliards d’euros.

Ce prêt exceptionnel pouvait représenter jusqu’à 3 mois du CA 2019 ou deux années de masse salariale pour les entreprises créées depuis janvier 2019. L’Etat garantissait de 70 à 90% du montant du PGE selon la taille de l’entreprise via BPIFrance pour inciter les banques à prêter.

Les premiers PGE arrivent donc au terme de l’année de franchise de remboursement, les entreprises doivent donc rapidement décider des modalités de remboursement du prêt selon les différentes options proposées.

Attention, cette décision doit intervenir 2 à 4 mois avant la date d’anniversaire de leur PGE. Quelles options s’offrent au entreprises pour le remboursement de leur PGE ?

Première option : le remboursement intégral du PGE

Les entreprises ont le choix de rembourser intégralement et immédiatement leur PGE. Evidemment cela va concerner les entreprises qui n’ont pas eu besoin d’utiliser cette trésorerie. Dans ce cas de figure, le PGE n’aura rien coûté à l’entreprise, pas d’intérêts ni de frais de garantie BPIFrance.

Deuxième option : le remboursement du PGE étalé dès 2021 sur une à cinq années

Les entreprises qui ont eu besoin de la trésorerie apportée par le PGE peuvent choisir d’amortir son remboursement sur une durée d’un à cinq ans (la durée maximale de remboursement des PGE étant fixée à 6 ans), voire, option complémentaire, de rembourser immédiatement partiellement le prêt et d’étaler le remboursement du solde sur 5 ans au maximum.

Il va sans dire que plus la durée de remboursement sera longue, plus son coût sera élevé… D’après le Ministère de l’Economie, les banques se sont engagées à proposer un taux maximal de 1 à 1,5% pour des prêts remboursés d’ici 2022 ou 2023″ et de 2 à 2,5% pour des prêts remboursés d’ici 2024 à 2026, coût de la garantie BPIFrance incluse.

Troisième option : différer le remboursement du PGE d’une année supplémentaire

Pour les entreprises dont l’activité demeure compliquée compte tenu de la crise sanitaire, il est possible de demander un différé d’un an supplémentaire du remboursement du PGE, de sorte que la première échéance n’interviendra qu’en 2022. Dès lors, elle pourra rembourser, comme cette année, tout ou partie du PGE à cette échéance, ou étaler le remboursement du solde. A noter que cette dernière option ne modifie pas la durée globale du prêt, le remboursement devra avoir lieu dans ce cas sur une à quatre années (au lieu de cinq) avec des échéances qui seront mécaniquement plus importantes.

Une bonne nouvelle pourrait peut-être arriver prochainement. L’Etat a fait part de son souhait de pouvoir allonger de six à huit années la durée de remboursement des PGE afin de sécuriser encore plus les entreprises qui en ont besoin.

Enfin, pour les entreprises qui n’auraient pas réclamé l’intégralité du montant du PGE auquel elles pouvaient prétendre il y a un an (3 mois de CA), le gouvernement propose la possibilité de solliciter un nouveau prêt maintenant, soit un an après. Et les entreprises qui n’auraient pas eu recours au PGE en 2020, elles ont encore jusqu’au 30 juin 2021 pour le demander.

Selon une enquête BPIFrance de janvier 2021, plus d’un tiers des entreprises déclarent avoir très peu, voire pas utilisé leur PGE et environ 50% prévoient de rembourser au moins partiellement leur prêt en 2021. Seuls 6% des entreprises ont déclaré craindre de ne pas être en mesure de le rembourser.

N’hésitez pas, en cas de doute, à contacter votre Expert Numéral pour vous aider à prendre la meilleure décision.